Des ruminants aux bébés mammifères, une divagation politico-écologique

jeudi 22 juin 2017 :: perrick :: Ecologie :: aucun commentaire :: aucun trackback

Au niveau mondial, les émissions annuelles de méthane digestif (chez les ruminants donc) correspondent à environ 15% des émissions de ce gaz à effet de serre. Et s’il ne contribue qu’aux alentours 3% de l’effet de serre, il n’en reste pas moins un facteur important surtout si on ajoute le transport des bêtes destinées à la consommation : en moyenne 660 km rien que pour l’agglomération parisienne. Et pendant que la question de savoir s’il faut devenir végétarien pour sauver la planète se fraye petit à petit un chemin vers la légitimité, les promoteurs du végétarianisme en ont fait un combat contre le réchauffement climatique.

Parallèlement l’association L214 publie régulièrement des vidéos choc : si la plupart de leurs productions ne dépasse pas les 5000 vues, l’abattoir made in France - certifié bio - Le Vigan a dépassé le million (malgré un avertissement de YouTube). Et comme tous bons activistes numériques, leurs sites se croisent et se répondent : viande.infos, vegan-pratique.fr, etc. Les techniques sont éprouvées. Le public réceptif.

Dans ce contexte le parti animaliste pouvait fêter une belle victoire après les législatives de 2017 : avoir atteint 1% dans plus de 50 circonscriptions réparties sur au moins 30 départements. Et obtenir ainsi des financements publiques pour les 5 années à venir. En s’activant pour nos amis les bêtes, ce jeune parti décrochera cependant un financement minoré pour manque de parité (il y avait trop de femmes candidates).

Au delà de l’anecdote des affiches aux chatons, je suis curieux de voir si effectivement les animaux nous mèneront vers un planète plus respirable : les grands yeux trop mignons des bébés mammifères n’y seront probablement pas pour rien.