De nos footballeurs et de leurs dirigeants
jeudi 12 octobre 2017 :: perrick :: Connexe(s) :: aucun commentaire :: aucun trackbackEn 2015, côté football, c’était la question d’un désenchantement pour la génération 1987 qui se posait. En 2016, changement de braquet : la génération 1993 tentait de s'imposer en Equipe de France; les 1997 s’offraient un championnat d’Europe; pendant que la génération 1998 profitait d’un portrait longitudinal du Monde, derrière la fusée M’Bappé. Pour la génération suivante, les premiers 2000, on peut déjà aller piocher dans l’exégèse des supporteurs. A la Fédération Française de Foot en tout cas le chemin est balisé : mini-Bleus, Bleuets puis Espoirs. Avec son lot d’éclosions non fédérales (pour ceux qui ne visiteront Clairefontaine que très tard dans leur carrière) et de déconvenues professionnelles (pour les blessés et aux « sans marge de progression »).
C’est cette même rigueur du renouvellement que j’ai découvert à travers la plume d’Alex Payette sur le site Asialyst.com : Chine : regards sur les dirigeants de demain. Les élites s’y distinguent par génération (notre cher président Macron aurait ainsi fait parti des 70后干部) et par rang (dans cette génération-là, les cadres plus « méritants » – 11 – sont au stade vice-provincial, pendant que la plupart – 256 – sont au stade préfectoral). Il est ainsi possible de suivre de l’extérieur les performances relatives des uns et des autres dans la quête du Bureau Politique du Parti communiste chinois. Les scrutateurs avisés iront jusqu’à déceler les affiliations des uns et des autres : Xi Jinping, Wang Qishan ou encore Hu Jintao ont chacun leur propre lignée.
Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des quadras qui rêvent de casser les codes : la démocratie française a la vision long terme qu’elle peut… Les Chinois ont juste une parenthèse de deux siècles à fermer.