Le Continuous Securities Offering : une nouvelle réponse au dilemme rich / king des entrepreneurs

mercredi 22 janvier 2020 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Au menu des grandes fondamentales de l’entrepreneur, on retrouve le choix souvent inévitable entre pouvoir et richesse. En privilégiant le contrôle (le côté king), il se prive de la recette classique pour accélérer son développement : la levée de fonds. Par définition, celle-ci implique d’échanger du capital contre des parts, et in-fine des droits de vote, avec en ligne de mire des effets multiplicateurs importants sur la valorisation (le côté rich).

Ce modèle est intimement lié à l’univers américain (et probablement à son modèle familial nucléaire) : la question du poids en dollars de chacun n’est pas tabou et la quête de richesse peut jouer à plein. Problème en Europe - et tout particulièrement en France - le choix du roi est beaucoup plus fort. Peut-être s’agit-il d’un relent de césarisme ou de catholicisme zombie ? Toujours est-il que cela avait été un véritable choc pour mes profs d’entreprenariat à Stanford quand ils ont découvert que sur notre groupe de 25 entrepreneurs français, un seul avait prévu d’ouvrir son capital à ses équipes. Bien sûr on pourra se plaindre que cela ne favorise pas le développement des gazelles en route vers le statut de licorne, ou se réjouir de voir des sociétés plus stables et plus pérennes !

Reste qu’il fallait bien des français, en l’occurence Thibauld Favre et Joris Delanoue, pour imaginer et mettre sur pied un nouveau mécanisme de financement sans perte de capital pour les fondateurs et fondatrices. Avec leur CSO - Continuous Securities Offering - ce sont les revenus futurs qui servent directement de garantie à l’investissement : une part de ceux-ci est « bloquée » pour les investisseurs. S’y ajoute une dose de « blockchain » pour garantir liquidité et simplicité dans un produit financier qui se veut accessible à toutes les parties prenantes : financiers mais aussi clients, salariés et partenaires. Une expérimentation intéressante à suivre en tout cas.

CSO Handbook

Quelques notes en vrac à propos du livre Hedge - A Greater Safety Net for the Entrepreneurial Age

jeudi 2 août 2018 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

M. Nicolas Colin,

Après avoir lu vos différents articles sur Medium puis découvert votre newsletter plus récemment, j’ai eu l’occasion de lire tout récemment votre livre Hedge - A Greater Safety Net for the Entrepreneurial Age. Et comme visiblement vous êtes en quête de retours, voici quelques remarques à chaud.

Tout d’abord, je me suis régalé ! Votre plume est précise, les références historiques foisonnantes, appuyant toujours votre propos, et les thèses que vous avancez tracent un chemin peu battu et tellement souhaitable pour cet âge des entrepreneurs que vous appelez de vos vœux (et que j’avais nommé âge des entreprenants il y a quelques temps). Le travail de curation des liens et des ouvrages est très précieux : entre les articles que j’ai eu du plaisir à relire (à commencer par How Burrowing Owls Lead To Vomiting Anarchists), ceux que j’ai découvert et les livres qui sont désormais sur ma table de chevet, il y a de la matière !

Ensuite - et en vrac - quelques remarques notées au fil de ma lecture : bien sûr il ne s’agit que d’une paire de centimes à apporter au moulin, pas grand chose de plus.

Page 38. Je suis assez étonné de voir que vous mettiez la puissance anglaise de l'ère victorienne sur le compte de sa finance, et considériez celle de la Chine comme technique. Non seulement parce que l'Angleterre de l'époque, c'est aussi Crystal Palace, Brunel, Babbage & Co (des ingénieurs, des train, des machines à vapeur et les soldats de l'Amirauté). Mais aussi parce que la Chine est désormais bien positionnée sur la finance du futur : de l'Asian Infrastructure Investment Bank au China New Era Technology Fund, les pièces du puzzle sont déjà là.

Toujours page 38. Le passage chinois par l'Afrique est une stratégie éprouvée : les efforts de Toyota en la matière sont là pour en témoigner. Renault les trouve en train de vendre des 4x4 bon marché au sud de la Méditerranée dans les années 1970, la Prius arrive une vingtaine d’année plus tard en Californie. Un entretien de Freddy Ballé - pionnier du Lean en France - le montre en filigrane (il y a aussi une conférence sur YouTube).

Page 52. Les travaux de Louis Chauvel sur l'interaction entre inégalités et mouvements de grèves (dans le cadre d’une société capitaliste) me paraissent inspirants sur la question des avancées et reculs de cette « sécurité sociale 1.0 » arrachée par les classes laborieuses puis jugulée par les classes dominantes. Il utilise en particulier un modèle de proie / prédateur pour expliquer la latence du processus.

Page 63. Dans son dernier ouvrage Où en sommes-nous ?, Emmanuel Todd montre que les causes des inégalités (qu'on attribue rapidement au néolibéralisme) sont d'abord démographiques avec la stagnation du nombre d'étudiants dès les années 1960 : « Academia, la machine à fabriquer des inégalités » est le titre du chapitre où il s’en explique.

Page 77. En terme d'utopie réalisée, on peut penser à Godin et son familistère de Guise dans l’Aisne : l’école gratuite, laïque et obligatoire avant Ferry, le salaire égal entre hommes et femmes, la formation continue pour les ouvriers et ouvrières, etc. Ces solutions sociales ont été rendues possibles par la combinaison d’une excellence économique (celle de sa société, détentrice d’une quarantaine de brevets autour de la fonte émaillée) et d’une indignation profonde de la condition des ouvriers (qu’il a partagée dans sa jeunesse). Je sais que votre ouvrage vise les anglo-américains mais, sait-on jamais, ils pourraient avoir envie de connaître un des nos Henri Ford à nous.

Page 95. Je vous suggère de supprimer les parenthèses imbriquées. La typographie française a inventé le tiret, qu'il soit "tiret long" ou "tiret demi-cadratin" à cet effet, j'imagine que l'anglais a son équivalent.

Page 148. Utiliser Venise pour parler innovation commerciale et financière, thalassocratie, écosystème, développement économique, sans citer Jane Jacobs !?! C'est presque un crime de lèse-majesté ;-) Elle aussi utilise cette ville non pas au temps de sa splendeur, mais plutôt au temps de son démarrage : c'est en s'appuyant sur du commerce avec Constantinople qu'elle entamera sa mutation (de marais salants à capitale maritime). Mutations que feront un peu plus tard Amsterdam puis Londres pour ne suivre que les grandes villes mondes de leurs temps. Son modèle de développement urbain est explicité dans Cities and the Wealth of Nations et The Economy of Cities. D’ailleurs vous reprenez ses eyes of the street (cette fois dans The Death and Life of Great American Cities) : une de ses expressions qui a fait florès depuis.

Page 172. Les grandes sociétés européennes ne suivent pas toujours le développement « à l'américaine » avec plusieurs levés et son cortège de VC. Une étude plus détaillée des « sociétés qui cartonnent » montrerait peut-être un (ou plusieurs) autre(s) chemin(s), peut-être moins exponentiel mais tout aussi technique. Pour l'Europe, je pense en particulier à Zara et sa capacité de changer de collection hyper rapidement. Ou à OVH, dont la croissance s'est largement appuyée sur un pool de lignes de prêts bancaires pré-négociés (et non sur des levées de fonds, au moins jusqu'à l'attaque du marché US). Côté japonais, je pense encore à Toyota, toujours capable de mettre sur le marché des innovations de rupture (avec la Prius bien sûr) dans un marché hyper-concurrentiel. Côté coréen, c'est du côté de Samsung et des chaebols qu'on peut distinguer l'émergence de géants techniques, capable en 2018 de rivaliser avec Apple malgré les turpitudes de sa direction.

Page 206. La proposition de Chamath Palihapitiya a déjà été expérimentée dans le Nord. Ainsi à partir de 1942, les grandes sociétés textiles de Roubaix mettent sur pied un programme (le « comité interprofessionnel du logement ») destiné à collecter 1% des salaires déclarés pour favoriser le renouvellement du parc immobilier (largement constitué de taudis) de la ville. Ce programme - initié sur la base du volontariat - s'étendra rapidement par la suite en France en devenant obligatoire avec la loi du 11 juillet 1953.

Page 210. Derrière cette notion d'hospitalité / industrie hôtelière pour les « chasseurs », on peut aussi regarder ce que font les grands acteurs du secteur sur la piste du « logement as a service ». En tout cas, comme vous, je vois bien un foisonnement sur ces questions désormais pressantes : Lille met en place un office foncier solidaire avec démambrement des parcelles à la clef, de nombreux citoyens explorent l’habitat participatif, les Saoudiens créent une ville nouvelle ex-nihilo. Et même les banques US qui pourraient récupérer un parc immobilier gigantesque lors de la prochaine bulle et qui pourraient en profiter pour faire de la location la nouvelle norme (une fulgurence d'anticipation comme sait les sentir le GEAB, cette fois dans son numéro 126).

Je complèterai juste ces références et remarques par deux points saillants de votre ouvrage et deux autres en creux. On commencera par ces derniers.

Baisser le temps de travail. Nos aînées se sont battus pour le repos dominical (1906), pour les 5 jours par semaine et les deux semaines de congés payés (1936), pour la troisième (1956), la quatrième (1968) puis la cinquième (1982). Depuis des entrepreneurs font miroiter leur fameux 4h / semaine (à commencer par Timothy Ferriss), d'autres explorent la retraite à 30 ans ou des semaines plus courtes. Ces objectifs chiffrés en font des bons slogans : il y a peut-être des choses à prendre dans ces tentatives sporadiques. Surtout si on souhaite que le rêve de l’(auto)entrepreneur ne se transforme pas en auto-aliénation grâce à un travailler plus savamment entretenu par les plateformes.

Proposer des transports en commun. Parce que la densification des logements en ville appelle plus de transport public. Et des choses bougent aussi de ce côté-là avec les Numtots ou - deux exemple parmi beaucoup d'autres - les bus de nuit entre LA et SF calibrés pour une nuit de sommeil et le transport gratuit estonien. On effleure là les questions environnementales qui sont plutôt absentes de votre ouvrage, alors qu'elles amènent aussi des contraintes fortes sur les possibles souhaitables (à commencer par la pollution des villes). Je ne vous apprendrai pas que Carlota Perez y sent aussi un avenir. Il s’agit là peut-être d’une piste que vous aurez à explorer avec elle plus tard : les institutions d'un territoire vert sont encore loin d'être opérantes (à commencer par un M. Hulot bombardé ministre mais en décalage complet avec ce futur).

Mettre la finance comme un des trois piliers centraux du « filet de sécurité sociale ». C'est tout à fait contre-intuitif (et donc particulièrement intéressant). Surtout quand on voit les ravages de la crise de sub-primes aux US. Cette industrie va devoir être sacrément transformée pour regagner la confiance perdue. Et son secteur le plus « innovant » - les monnaies cryptographiques - ne semble pas pointer dans cette direction, au moins pour l'instant. Le Sardex, avec ses presque 40 millions d’équivalent-euros en circulation en Sardaigne pour 2017, me paraît être plus prometteur, en tout cas l'exemple du Wir et des bons Mefo ont déjà montré que ça pouvait tenir et avoir quelques résultats.

Créer des syndicats de l'exit. Il s’agit là d’un autre point qui m'a fait réfléchir (et qui continue d'ailleurs). Il y a bien sûr le livre de Albert Hirschman que j'ai commandé (mais que je n’ai pas encore commencé). Mais j’en suis arrivé à me demander si l'AFUP (Association Française des Utilisateurs de PHP) pourrait en devenir l'archétype. Je m'explique... Cette association a été lancée par des créateurs de petites entreprises du numérique au tournant des années 1990/2000 pour accompagner le développement du PHP en France : à l'époque l'objectif est de parler aux décideurs, en particulier dans les grands comptes, et de vanter les mérites de cette technologie web en particulier et de l'open source en général. À partir des années 2013/2014, ces pionniers passent la main et on retrouve à sa tête des CTO. Parler aux décideurs n'est plus prioritaire (cette guerre-là - contre Java/Sun et ASP/Microsoft - a été gagnée) et le nouveau projet porteur devient le baromètre des salaires : en déclarant leurs revenus sur une plateforme commune, les développeurs ont créé un marché plus transparent. Les conséquences ont été rapides : plusieurs employeurs se sont alors alignés sur la moyenne des salaires déclarés. Et comme il y a toujours les conférences et les soirées thématiques qui permettent la formation tout au long de la carrière, il ne reste peut-être plus beaucoup de pas pour arriver à ce syndicalisme de l’exit : une liste ordonnée des employeurs du secteur (pour ceux qui veulent être salarié), des experts bienveillants et des bourses (pour ceux qui veulent partager leur savoir-faire à travers un projet Open Source par exemple) et/ou des mentors techniques, financiers, commerciaux et juridiques (pour ceux qui veulent faire décoller leur idée de boîte).

Pour finir, un petit point noir m’a incommodé, même s’il n’est que sur la forme. En effet le haut de chaque page reprend le titre de l'ouvrage et le titre de la section alors que les notes sont classées par chapitre. La navigation entre renvoi et note en devient inutilement complexe : la numéro page et la section apparaissent d'un côté (avec le renvoi), le chapitre de l'autre (avec la note). Mettre le nom du chapitre en haut de la page de droite (à la place de la section) résoudrait le problème : plusieurs fois, je me suis épargné une recherche fastidieuse pour retrouver la note alors qu'elle m'aurait été certainement utile. Bien sûr un numéro de page dans la liste des notes est aussi possible. Tout comme mettre les notes directement en bas de page (mais ça fait plus universitaire j'imagine).

Je m’arrête là, en espérant donner un peu d’écho à votre travail : il le mérite. Même si dans cette affaire, le plus dur sera pour les entrepreneurs et la multitude, eux devront passer aux actes.

De la symmathésie et des présidents de l'AFUP : le retour avec le graphique

vendredi 29 juin 2018 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Sur la judicieuse proposition de Mère Teresa alias Sarah Haim, j'ai pris un peu de temps pour faire un graphe des relations entre les premiers présidents de l'AFUP. En espérant que ça aidera les uns ou les autres à situer les interconnexions entre nous tous.

Les relations entre les premiers présidents AFUP

Pour la petite histoire, l'image a été réalisé via neato, un outil en ligne de commande du package GraphViz avec ses fameux fichiers DOT.

De la symmathésie et des présidents de l'AFUP

jeudi 21 juin 2018 :: perrick :: Entreprenariat :: 4 commentaires :: aucun trackback

Lors de mon passage à la présidence de l’AFUP - 2003/2004 - une règle a émergé : le bureau en place se refuse de faire une conférence lors d’un Forum PHP (en dehors des sessions d’ouverture et de clôture bien sûr). Les places sous les projecteurs du plus grand évènement dédié aux développeurs PHP en France étaient dédiés aux grands noms du PHP dans le monde, aux grands comptes et aux experts de technique pointue et/ou à la mode. Une autre règle - toujours en place elle aussi - limite la durée du mandat de président à une année non-renouvelable. Ces deux règles qui « brident » la visibilité de tel ou tel président a toutefois permis l’émergence d’une symmathésie (ou symmathesy en anglais) - fruit du grec sym = ensemble et mathesi= action d’apprendre - entre ces même présidents.

Dans le florilège qui suit, on trouvera Armel Fauveau (1969), Cyril Pierre de Geyer (1976), moi-même (1977), Guillaume Ponçon (1978), Arnaud Limbourg (1976), Xavier Gorse (1975), Nicolas Silberman (1980), Jean-Marc Fontaine (1977), Xavier Lacot (1982) et Fabrice Bernhard (1983).

Tout commence au sein de la « Communauté PHP » bien sûr. Lors des premiers « appels à boire » organisés via fciwap à la fin des années 1990, Armel croise Cyril et Arnaud. Avec quelques autres, ils créeront l’AFUP pour promouvoir le PHP auprès des professionnels. Au début des années 2000, je lance le premier apéro PHP à Lille : Jean-Marc fait partie de la poignée de participants. Un peu plus tard il sera mon trésorier dans le bureau 2005. Dans ces années-là, les apéros PHP lillois sont les plus importants de province. En 2011 nous inverserons les rôles au sein du bureau et mettrons sur pied le premier PHP Tour, à Lille bien sûr. Toujours au sein de l’AFUP, Guillaume et Xavier G. ont longtemps travaillé sur le projet de Web TV dédié au PHP : ce sera la PHPTV des années 2009 - 2011. En parallèle de l’AFUP, Fabrice, Xavier L. et Xavier G. participeront à la création de l’Association Francophone des Utilisateurs de Synfony en 2012. Quant à Cyril et Nicolas, ils monteront Drupagora, avec des coups de mains épisodiques d’Armel. Pour l’anecdote un lien inatendu relie ce dernier et Xavier L. : ils sont tous les deux radio amateurs indicativés.

Côté boulot, nous avons tous créé une société : les liens à ce niveau sont multiples. Ainsi le premier salarié de No Parking (ma société) est un ancien collègue d’Arnaud. Jean-Marc travaillera aussi avec nous ponctuellement. Un peu plus tard il rejoindra la galaxie Alterway qui venait de racheter Anaska co-fondée par Cyril. Armel et lui s’associeront pour faire des peluches PHP un business. Plus classiquement - sur des prestations techniques donc - Guillaume a travaillé pour Cyril, Xavier L. pour Nicolas, Cyril et Xavier L. pour Armel, Xavier G. pour Arnaud. Mais bien sûr, tous n’ont pas été entrepreneurs en même temps et même les postes salariés ont vu des transferts : en quittant 20 Minutes, Nicolas laissera son poste à Arnaud. Un peu plus tard il quittera Mediapart et c’est Jean-Marc qui a failli récupérer ce poste-là.

Apprendre ensemble aura aussi été un puissant levier d’action. Afin de crédibiliser son entreprise de formation, Cyril a co-écrit la première bible en français du PHP dans une maison d’édition parisienne, Eyrolles. À la 6e édition il entraînera un de mes anciens salariés. Et pour la préface de son Performances PHP : Audit et optimisation LAMP, il choisira Armel. Guillaume aussi y a publié son Best practices PHP 5 dans lequel il s’entretient avec nombre d’entre nous. Et puis il y aura son Zend Framework dans la collection « les cahiers du programmeur » avant que l’un et l’autre se retrouvent pour le mémento PHP 7 et SQL. Et si Guillaume a écumé les conférences avec le concept de « meilleurs pratiques » et d’industrialisation - comme Xavier L. ou Jean-Marc, c’est à la fécondation de l’écosystème PHP dès 2006 par les pratiques agiles (à commencer par les tests unitaires avec SimpleTest) que j’ai tenu mon cheval de bataille, et Fabrice est allé un cran plus loin avec les pratiques Lean au sein de Theodo dès 2011 : un champ qui continue à être un terrain d’échanges pour nous. Mais c’est sur une conférence Django / Python qu’il a recroisé Arnaud. Parallèment en 2013, Cyril monte un Executive MBA au sein d’Epitech : dans la première promotion, on retrouve Nicolas et Jean-Marc. Un peu plus tard, on retrouvera les mêmes au sein de « CTO Partners ».

Là on voit pointer une nouvelle histoire. Dans le modèle de Carlota Pérez, après une phase dite irruption qui donne la part belle aux innovateurs et autres pionniers, la deuxième frenzy s’installe avec son cortège de financiers. Dans le monde du web, les commandes ont effectivement changé de mains et les développeurs se retrouvent en deuxième ligne dans leurs sociétés respectives, au mieux ils seront directeur technique, lead dev ou CTO (mais jamais « responsable SI », on se rassure comme on peut). Ainsi Fabrice aura été le benjamin de cette vague des pionniers et Olivier Mansour l’aîné de la vague suivante : avec Maxime Teneur, Cyril Pascal, Xavier Leune et Geoffrey Bachelet, les directeurs techniques ont tracé leur sillon, même à l’AFUP. L’avenir dira s’ils ont aussi constitué leur symmathésie.

PS : j’ai volontairement omis tous les co-créateurs, co-auteurs, co-associés, co-membres et autres co-leaders, j’espère qu’ils se reconnaîtront et qu’ils me pardonneront ces manquements à leurs apports significatifs.

Mise à jour le 29/06/2018 avec la référence à la préface de Armel sur un autre livre de Cyril.

Recherche 40 sociétés pour préfigurer une monnaie locale inter-entreprise au sein de la MEL

mardi 4 avril 2017 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Une monnaie locale pour la Métropole Européenne de Lille, avec le collectif « Monnaie Locale Bois Blancs » et d’autres, on y travaille depuis bientôt 2 ans. Avec le printemps, on a décidé de changer de braquet : on cherche désormais une quarantaine d’entreprises qui seraient prêtes à jouer le jeu le jour où cette monnaie émerge.

Carte de la MEL

Pendant que les élus passent par les vecteurs institutionnels (MEDEF, CJD, CCI, Chambre des métiers, etc.), notre objectif est désormais d’aller chercher les entreprises convaincues : celles dont l’équipe de direction a déjà vue le film « Demain », celles qui ont choisi un statut de coopérative, celles qui veulent se lancer dans une certification B-Corp, celles qui font du RSE tous les jours, etc. Bref celles qui ont envie de construire le monde d'après.

L’objectif à terme est de disposer au niveau du territoire métropolitain d’un réseau comme celui du Wir ou du Sardex : des entreprises formant une communauté dans laquelle les relations et la confiance commune sont le vrai capital pour construire l’économie de demain. Envie d’y participer le jour où ça se lance ? La première étape est tout simple : montrer son intérêt et rejoindre le groupe des entreprises pré-figuratrices. N’hésitez pas à en parler autour de vous...

Une semaine de 4 jours, le nouvel objectif chez No Parking

mercredi 22 mars 2017 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Dans mon premier boulot - chef de projet multimedia dans une petite agence de communication aujourd’hui disparu - j’étais arrivé en pleine négociation des 35h (on est en 2009) : les patrons y réfléchissaient ardemment, il fallait quelqu’un pour représenter les salariés, j’y suis allé. Et puis il y a eu des aménagements pour les petites entreprises et les RTT nous sont passées sous le nez.

Presque quinze ans plus tard, j’explore le côté politique de la chose (initialement via le Collectif Roosevelt) mais la semaine de 4 jours ou les 32h restent encore tabou en France : quand bien même une campagne circule en ce moment - du travail pour tous - je n’attends plus grand chose de ce côté-là, le personnel politique sera le dernier à évoluer.

Restait donc le cas de No Parking : l’équipe y est encore à 37h30 - sans RTT. Alors que c’est l’endroit où je peux avoir le plus d’impact (j’en suis le dirigeant après tout) et où je suis le plus libre (avoir 100% du capital, ça aide). Et ce 21 mars, la petite équipe au grand complet - trois développeurs, une commerciale et une designer - vient de se fixer un objectif ambitieux pour la prochaine année fiscale : les 4 jours par semaine pour le prochain printemps (2018 donc), pour tout le monde, sans baisse de salaire. Et ce sera mieux encore si on pouvait augmenter tout le monde au passage.

Il paraît que le Lean permet ce genre prouesse : résultat dans un peu plus de 52 semaines.

Quelles évolutions pour Euratechnologies ?

vendredi 30 septembre 2016 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Avec bientôt dix années de bouteille, Euratechnologies entame sa mue : un (ou une) nouveau Directeur Entrepreneuriat et Innovation doit arriver puisque l'annonce commence à dater; après deux années de diète, un nouveau lot immobilier - le Doge - est sur le point d'être livré; et d'autres sont largement sur les rails. Autant dire que l'avenir est rose. Au moins pour les deux années à venir (le temps incompressible qu'il attendre entre la signature et la livraison d'un bâtiment).

Pourtant sans faire l'oiseau de mauvais augure, l'univers financier ambiant promet depuis longtemps d'être fortement perturbé : cela pourrait venir du secteur immobilier en Chine, des banques en Italie, la reprise en trompe-l'oeil aux USA, les conséquences de la politique de taux négatif par les banques centrales ou plus prosaïquement de la chute vertigineuse de Deutsche Bank (avantageusement juste avant un lundi férié outre-Rhin).

Pour des startupers dont la principale métrique de succès reste le montant de la levée de fonds, les surprises pourraient être de taille. Si à Lille 2015 et 2016 avaient été des larges succès avec plusieurs levées qui dépassent le million d'euros, que se passera-t-il une fois que toutes les banques européennes auront fait le dos rond et supprimé 20% de leurs salariés s'engageant dans cette fameuse crise systémique que tout le monde craint ?

Dans son programme d'incubation, l'équipe d'Euratechnologies a commencé par un balisage plus précis de son accompagnement avec les formules Scale (et ses levées de fonds accompagnées de dilution) et Grow (et son indépendance plus farouche). Mais si les millions mettent facilement en valeur la première formule, quelle sera la métrique qui pourra avoir le même effet pour une entreprise en développement organique et régulier ? Quelle sera l'accroche qui captera les yeux pétillants des médias ? Et surtout quelle sera le discours qui donnera à des nouveaux l'envie de se lancer autrement ? Après avoir cravaché pendant une décennie pour faire émerger avec succès un modèle non-parisien, il est peut-être temps de réfléchir à la décennie qui vient. Elle pourrait être encore plus rock-en-roll pour l'écosystème local et peut-être encore plus pour ce (ou cette) futur Directeur Entrepreneuriat et Innovation et son équipe.

Qui a encore besoin d'un fond d'investissement ?

mardi 17 mai 2016 :: perrick :: Entreprenariat :: 3 commentaires :: aucun trackback

Toujours avec mon prisme qu'on peut faire de l'innovation sans fonds extérieurs - aka "bootstrapper", je viens de découvrir le parcours étonnant de Anthony Levandowski : étudiant à Stanford, puis vainqueur du DARPA Grand Challenge en 2005, puis salarié Google sur le projet de voiture sans conducteur et désormais à la tête d'une équipe indépendante en quête d'un kit pour rendre les camions autonomes. Cerise sur le gâteau : pas de fonds extérieurs, juste une équipe qui a envie de travailler ensemble et qui a les moyens de s'offrir exactement cela, collectivement.

La révolution numérique est derrière nous

vendredi 13 mai 2016 :: perrick :: Entreprenariat :: un commentaire :: aucun trackback
"We are being increasingly driven by the growth of the large companies," Levy said. "What you did not see on the list is layoffs from Apple or Google or Facebook or LinkedIn ... which are all expanding. This is the era of the large companies."

C'est à travers cette extrait d'un article du Mercury News intitulé Tech layoffs more than double in Bay Area que je vois pointer une tendance forte longuement décrite par Carlota Perez : la révolution numérique est désormais derrière nous.

We're right in the middle, between installation and deployment periods

C'est le même sentiment qui m'interpelle quand je vois le peu de techs ou de devs dans l'incubateur d'Euratechnologies : il y a beaucoup plus de profils "communication / marketing / commercial". Quand bien même celui-ci est beaucoup plus grand qu'avant. On peut même lever des fonds significativement sans avoir un véritable CTO dans l'équipe des fondateurs : What A Nice Place l'a prouvé.

Et que dire du projet de Peggy dans un registre largement plus "bootstrap" : sans site officiel, elle devrait se lancer avec une page Facebook, une adresse email, un PDF envoyé mensuellement et une plateforme tierce pour le paiement. Même pas besoin d'un dev PHP !

De l'importance de se créer un CDI

jeudi 25 février 2016 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

C'est par ce tweet d'Arnaud Bailly que refait surface dans mon esprit ces fameuses Coopératives d'Activités et d'Emploi. Plusieurs amis (développeurs, architecte ou couturière) ont rejoint ce type de structure pour se créer un CDI. Qui en complément d'un statut d'intermittent du spectacle, qui en remplacement d'un statut d'auto-entrepreneur. Tous pour avoir un sésame sans trop de stress administratif.

Plus récemment j'ai vu apparaître ce même mécanisme chez les entrepreneurs, ces futurs petits patrons qui créent des boîtes avec des salariés dedans : au premier échec pour un crédit auto ou avant la première tentative d'un crédit immobilier, on change les statuts de l'entreprise vers la SAS et on s'auto-salarie. Toujours pour obtenir les 3 fiches de paye qui viendront remplacer les 3 bilans consécutifs (positifs si possible) si chères au banquier.

A l'heure où plus de 500 000 personnes ont déjà signé la pétition contre le projet de réforme du droit du travail présenté par Myriam El Khomri, cela continue de me faire réfléchir sur le décalage entre les aspirations de nos sociétés et ceux de nos grands patrons / grandes entreprises.

Remarques en passant sur la combinaison capital, savoir-faire et rébellion

vendredi 11 septembre 2015 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Après un premier jet sur Les mirages de la Silicon Valley, je profite d'un nouvel essai de Nicolas Colin intitulé Qu’est-ce qu’un écosystème entrepreneurial ? pour tenter d'y voir encore un peu plus clair.

Bien sûr, l'abstraction est séduisante : dénicher une recette pour un écosystème entrepreneurial est un graal pour beaucoup de pays. Ou de "territoires". Et il faut avouer que la combinaison capital, savoir-faire et rébellion est féconde. Elle permet un tas de raccourcis brillants et surtout d'expliquer avec brio les succès de la Silicon Valley, de Londres ou d'Israël.

Premier point intéressant, les investissements publics peuvent avoir leur part dans la constitution du "capital" : le programme Yozma est un exemple réussi de ce que nous appellerions "niche fiscale" en France. Ici ça donne :une souscription au capital d’une Petite ou Moyenne Entreprise et/ou Industrielle permet de réduire de 18 % son IR ou de 50 % son ISF, là-bas c'est : offering attractive tax incentives to foreign venture-capital investments in Israel and promising to double any investment with funds from the government. Sans parler des fonds prodigieux du Département de la Défense qui ont irrigué la Silicon Valley : la puissance publique peut encore espérer jouer des cartes.

Deuxième point saillant : l'importance des villes, de Londres à San Francisco, de Bangalore à Tel Aviv-Jaffa. C'est à mon sens la principale faiblesse de l'argumentation comparative de l'essai. Les Français n'ont pas le monopole de la rébellion politique, il suffit de penser à Charleston ou à Michael Brown; Berlin et sa scène artistico-hacker montre un tout autre visage que les grandes entreprises - qu'elles soient allemandes ou autres; Londres peut se targuer d'avoir créer un désert anglais. Les premiers dragons asiatiques - Séoul, Taiwan, Hong-Kong - ont montré un chemin vers une forme de modernité avec une densification phénoménale de leur territoire et une ouverture totale à la mondialisation (sans passer par la case "industrie lourde à usage intérieur"). Peut-être les vieux centres occidentaux ont-ils tout juste commencé à découvrir la recette ! Dans son livre magistrale - Une grande divergence, Kenneth Pomeranz nous mettait en garde contre ce biais méthodologique - confondre territoire et pays - en étudiant finement la région de Liverpool & Manchester à certaines zones de la Chine impériale et en démontrant que c'est une contrainte énergétique qui permet d'expliquer le grand écart qui arrivera au cours du XIXe siècle. Et puis l'histoire - à partir de la Renaissance en particulier - regorge de poches citadines d'une grande richesse : Venise et le Levant, Gênes et les Amériques, Amsterdam et l'Orient. Après avoir "disparu" dans les changements d'échelle apportés par l'Etat-Nation, chacune des ses villes profite désormais d'une rente touristique pour le plaisir de nos yeux, en attendant peut-être que les ponts abandonnés de Californie nous offrent la même impression.

D'autres internautes ont cités Todd, FrenchTech, ENA dans les commentaires : le débat n'est pas clos et il continuera de rebondir. Peut-être en allant explorer l'Asie - grande absente de l'article et que j'avoue très mal connaître.

Les mirages de la Silicon Valley

lundi 8 juin 2015 :: perrick :: Entreprenariat :: un commentaire :: aucun trackback

Tout le monde (ou presque) s'extasie devant les succès réguliers et répétés de la Silicon Valley des tubes à vide jusqu'au social media, avec cette combinaison souvent imitée d'un état militaire dispendieux, des fonds d'investissement bien garnis, des établissements universitaires réputés mondialement et d'un état d'esprit libertarien.

Visiblement Berlin - autre pôle d'innovation - est devenu un anti-modèle : le Nouvel Observateur va jusqu'à titrer Comment Berlin est devenue la capitale des hackers. Ainsi de nombreux hackers et défenseurs de la protection des données sont passés par Berlin (pour y résider, y travailler ou juste s'y ressourcer). Dernier exemple que je découvre aujourd'hui, le chouette projet Terms of Service; Didn't Read. Bien sûr son leader, Hugo Roy, étudiant français à Sciences Po, passe son temps entre Paris et Berlin !

Dans ce contexte, que penser de Lille et Euratechnologies ? Surtout si on veut aller au delà du cocorico qui met le 165 avenue de Bretagne au premier rang des incubateurs de France et le troisième en Europe.

J'ai été frappé par une remarque de Patrick Artus, directeur de la Recherche et des Etudes de Natixis et professeur à l'Ecole Polytechnique, dans un de ses passages à L'Economie en questions : la France serait pleine d'entreprises non-schumpeteriennes. Des sociétés anciennes, voire archaïques, sans prétention à l'export mais qui grâce à leur bas de laine conséquent et à leur petit marché local ou national tiennent longtemps. Suffisamment longtemps pour ne pas être trop dérangés par des concurrents plus jeunes et plus innovantes, mais qui se casseront la figure à cause d'un manque de financement et d'un trou de trésorerie. Le paradoxe français serait là.

D'un autre côté, Noam Wasserman, économiste à Harvard Business School cette fois, a montré dans son article fameux que les entrepreneurs devaient choisir régulièrement entre king et rich : il appelle cela le Dilemme du Créateur. Si les Américains (et les Chinois d'ailleurs) étaient tout à fait prêts à ouvrir leur capital, à réserver des actions gratuites pour leurs équipes de direction et donc penchaient majoritairement du côté rich, les Français sont exactement à l'opposé : ils n'ouvrent pas son capital facilement (ni aux investisseurs, ni aux salariés) et préfèrent largement être king chez eux (je ne fais pas exception d'ailleurs).

Dans les propos de Raouti Chehi, directeur d'Euratechnologies, cela crée un discours saisissant : il se félicite du montant des fonds levés (plusieurs dizaines de millions) tout en utilisant l'exemple de Giroptic qu'il a soutenu pendant 6 ans avant qu'une campagne Kickstarter (du financement participatif donc) dépassant le million de dollars marque un véritable tournant. Cela fait maintenant 7 ans qu'Euratechnologies existe et le leader "mondial" y est toujours attendu comme le Messie, puisque le modèle reste encore cette fameuse Silicon Valley, avec sa course-poursuite aux investisseurs. J'ai pourtant l'impression que nous avons tout ici pour conjuguer patience, robustesse et excellence. Et découvrir les vertus du boot-straping, de l'indépendance et du temps long. Bref cette forme capitalistique qui permet aussi la résilience.

On pourra alors peut-être explorer les deux succès locaux OVH et Ankama : je n'ai pas toutes les clés, mais il y a au moins un business modèle (très) rentable et des fondateurs toujours aux manettes. Et pas beaucoup de fonds d'investissement. C'est même par la dette que la croissance organique est financée : cela veut dire par des banques ! J'ai l'impression qu'on est loin, très loin du modèle californien... Et le tout à Roubaix, encore et toujours !

Post-scriptum : ces notes sont posées en vrac et mériteraient probablement une étude plus détaillée. Je profite juste d'un tweet d'Arnaud Bailly pour les publier en l'état.

Demo Day #1 à Lille : le soir d'après

mercredi 2 juillet 2014 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

J'ai donc eu l'honneur d'écouter 14 boîtes pitcher à Lille ce jeudi matin.

Quelques remarques en vrac, dans le désordre et bien sûr partiales (je connaissais certains entrepreneurs de près).

Demo Day à Lille, le 2 juillet 2014

vendredi 27 juin 2014 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Depuis plus de 2 ans, je milite pour un évènement de type demo day à Euratechnologies. Un truc pour investisseurs, entrepreneurs et startupeurs. Un machin qui pourrait ressembler à la grand messe de Y Combinator à San Francisco ou plus modestement à une session du Betagroup à Bruxelles. Un bidule où une communauté peut se retrouver et se créer.

Le format n'est pas compliqué : dans une grande salle, des sociétés pitchent devant un parterre plus ou moins trié, plus ou moins intéressé, plus ou moins sympathique. Et mon voeu a été exaucé : l'équipe d'Euratechnologies a enfin lancé son propre Demo Day.

Quinze boîtes sont au programme de cette première édition : pour certaines (Clic2Drive ou Fitizzy), je connais; pour d'autres (Weenat, Ouistock, Presella, Frizbiz), ce sera une véritable découverte... Il paraît même que les petits fours sont de sorti eux aussi ;-)

Les grandes migrations de l'été

lundi 22 juillet 2013 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Si le temps n'est plus tout à fait aux mangeurs de cigognes, les grandes migrations estivales sont en cours en ce moment, et pas toujours là où on s'y attendrait le plus.

A commencer par des Google cars (sans l'option Streetview) qui profitent de l'été pour quitter le chaleur de Marseille (les 4 sont immatriculés avec un joli "13") et qui s'installent de temps en temps sur la magnifique esplanade d'Euratechnologies.

Google cars à Lille

Pour faire bonne figure, l'équipe d'Euratechnologies a décidé d'ouvrir des bureaux à Paris : c'est toujours quelques kilomètres de gagner pour les migrations plus ou moins pendulaires des euratechnologiens (et pas que). Il s'agit d'un espace de co-working plutôt bien situé : avis aux amateurs donc...

Mais le fin du fin, c'est de voir l'ensemble des équipes qui bossent au 165 avenue de Bretagne : dire que souvent l'impression d'un "vide" domine. Grâce à l'entrainement annuel à l'évacuation en cas d'incendie, c'est le contraire qui ressort....

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