Mes quinze raisons pour aller au Lean Tour 2024 à Lille
mercredi 20 novembre 2024 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackIl y a un an, je publiais mes 15 raisons pour aller au Lean Tour 2023 à Lille. Je profite donc de la nouvelle édition - 2024 - pour mettre à jour ce florilège.
- parce que je l’organise
Et que ça me donne une belle pêche. - parce que je peux suggérer à des amis de venir
Toujours cette occasion de maintenir le lien, une occasion à transformer. - parce que s’ils ne viennent pas, j’obtiens quand même des nouvelles fraîches
Je me rends compte que je ne l'ai pas encore fait cette année : peu de nouvelles fraîches, il va falloir y remédier.. - parce que je découvre de chouettes conférenciers
Peu de nouveaux conférenciers à découvrir pour moi, par contre je suis bien heureux de faire (re)découvrir des têtes : à chaque fois leur parcours est impressionant. - parce que je pense pouvoir mieux comprendre Toyota et son TPS
Je ne me lasse pas d'avoir la chance de côtoyer des anciens de Valenciennes qui irriguent notre tissu local, directement ou indirectement. Même si c'est toujours aussi difficile d'y pénétrer. parce que je me félicite de découvrir une collaboratrice sous un autre jour
Pas de No Parking dans les intervenants cette année.- parce que je pique des idées à d’autres dirigeants
Matthieu Pépin, Coach Agile au sein de Decathlon Digital, a choisi de suivre Accelerate et sa veine DevOps pour arriver au Lean et Cyril Garambois, VP Performance Industrielle chez Bernard Controls, préfère pour le Jidoka pour embarquer ses équipes : des nouveaux points à confronter avec mes certitudes. - parce que j’y rencontre aussi de nouvelles personnes au sein des visiteurs
J'ai déjà reçu un numéro de téléphone qu'il faut que j'appelle ! - parce que je souhaite continuer d’apprendre
Je serai donc présent avec mon cahier. parce que j’ai besoin de sortir un peu la tête de l’eau
Dans une veine Lean, je tente de m'astreindre à une visite de client par semaine : ça aide aussi pour sortir la tête de l'eau.- parce que le Lean exige du sérieux
Je vois passer des exemple de kaizen au sein du groupe de l'ILF : le sérieux transpire de tous ces exemples d'amélioration du quotidien. - parce que le Made in France mérite des managers de qualité
C'est peut-être la posture la plus difficile à faire évoluer : pour la direction et les opérateurs, les gains sont évidents. On n'a pas fini d'expliquer ce qui change pour le management intermédiaire. - parce que je crois que les rencontres physiques apportent un « je ne sais quoi » en plus
La robustesse passe par les liens : c'est la leçon de Olivier Hamant. - parce que les repas en trop sont offerts aux étudiants
Ils ont aussi besoin d'un coup de pouce. - parce que la première gorgée de bière après la clôture est la meilleure
Surtout que je me suis arrangé pour ne pas avoir à aller chercher les enfants cette année. - parce qu'on va explorer un nouveau lieu
C'est l'ENSAM de Lille qui nous accueille. Courant mai, j'ai eu l'occasion de participer à un hackathon avec leurs étudiants et j'ai eu le sentiment qu'avec de tels ingénieurs en formation (encore capable d'apprécier une usine et ses machines) la France était dans de bonnes mains. Si le Lean peut y apporter sa touche, ce sera toujours ça de grapiller sur le financiarisme ambiant. - parce que l'apprentissage passe aussi par la répétion
Le Lean a tellement de dimensions et la bande passante de mon cerveau est très étroite : il me faut bien plusieurs répétitions pour m'approprier une nouvelle facette.
PS : et j'avoue aussi qu'un petit exercice de Hansei ne fait pas de mal...
Allumer le feu grâce au 4F
mardi 4 juin 2024 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackBien sûr j'écoute TOUS les podcasts de l'ILF... Il faut dire que c'est un de mes projets (Podek.net) qui transforme les vidéos YouTube en flux MP3.
Ces écoutes régulières sont autant de piqûres de rappel, une forme de réactivation de tel ou tel aspect du Lean.
Sauf que l'épisode "Lean Connection" du 29 mai 2024 est particulièrement intéressant : Godefroy Beauvallet (accompagné de sa bande de co-auteurs, Michaël Ballé et Sandrine Olivencia) y fait une démonstration remarquable de l'intérêt du modèle 4D / 4F pour grandir en tant que dirigeant. Il faut dire que sa pratique et sa proximité avec des politiques français lui avaient offert de magnifiques exemples de la performativité supposée de leurs discours.
J'ai retrouvé la source de ce modèle dans ma copie du The Lean Strategy de 2017 :
Ce modèle tient donc en 4 concepts :
- Find / Chercher quel problème la situation va générer
- Face / Confronter le personnel à la situation, en communiquant clairement pour que chacun se situe et affronte celle-ci
- Frame / Cadrer le problème en termes d’amélioration à atteindre pour engager chacun
- Form / Construire la solution en développant les compétences des personnes
J'ai tellement d'exemples en tête de néo-dirigeants navigant à vue, coincés entre leurs aspirations (pour la planète, pour leurs équipes) et leurs schémas mentaux ("le boss est là pour décider"). Il me semble que leur livre - Réussir ses décisions stratégiques - leur donnera des clés pour s'échapper du management dirigiste à l'ancienne en explorant les détails de ce modèle mental alternatif, qu'il soit un moyen d'allumer un feu.
Il pourrait d'ailleurs rapidement remplacer The Goldmine dans ma sélection pour ré-orienter ceux qui sentent que le modèle actuel craque de partout et qui veulent aller explorer d'autres territoires.
Avoir le Lean / TPS dans la tête
mardi 30 janvier 2024 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackLe flux RSS du Toyota Times a probablement été corrigé ces derniers jours : j'ai eu droit à une vague de billets dans mon lecteur.
J'ai donc survolé les titres avant de prendre une bonne dose de TPS / Lean. Et ce sont les intervenions du président Akio Toyoda qui sortent du lot.
Il y a par exemple sa propre découverte du TPS. « Petit prince Toyota », il n'était pas forcément attendu par les cadres en place : My father, who was then the company president, had only one thing to say: “No one at Toyota will want you working under them.” When I started working, I quickly found that he was absolutely right.
Et c'est finalement avec les gens du Gemba qu'il trouve ses marques : Whenever I found the time, I visited the genba to search for ways to get involved. One day, some genba personnel who saw me doing this built a bicycle for me to get around the site, pieced together from three broken bikes they had found. I will never forget how delighted I was at that moment. The people of the Motomachi Plant genba treated me not as a founding family member but as a human being, another new recruit. Why is that? I believe it is because the TPS mentality had firmly taken root among genba personnel. On comprend mieux l'attachement viscéral qu'il maintient avec le TPS, le Gemba et son personnel de première ligne !
Cette approche terrain & marché se retrouve aussi dans les choix effectués pour les motorisations de Toyota : One option which Toyota possesses, and other companies do not, is HEVs (hybrids). Thanks to the introduction of HEVs in Japan some 20 to 30 years ago, we are the only developed country to have lowered CO2 emissions by 23%. Yet no one explains this detail, least of all the media. All they say is that Toyota lags behind on BEVs. The important thing is not whether we shift to BEVs or FCEVs. Our enemy is carbon. That’s why we should all be thinking of ways to reduce CO2 right now. Une stratégie à rebrousse-poil du tout électrique...
Bref du très rafraichissant pour remettre quelques pendules à l'heure !
Rétrospective d'articles Lean
mardi 9 janvier 2024 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackDepuis la fin 2022, je me suis imposé un takt d'écriture pour publier des billets Lean. Une forme s'est imposée petit à petit : les échanges avec X. Souvent une situation particulière me donne un point de départ : le X est très clair dans ma tête (et souvent dans la sienne). Puis ça dérape au fil de la plume et X devient plusieurs voix pour autant de géographies. En voici donc la compilation de 2023.
- L'apprentissage nécessite un vrai problème et du temps pour soi, le 09/11/2022
- Parler aux gens et aux pièces pour avancer sur un kaizen, le 12/01/2023
- Les Kanbans, et l'art de ne pas choisir, le 31/01/2023
- Passer quand même à l’orange, le 27/02/2023
- Y a-t-il un pilote dans le kaizen ?, le 25/04/2023
- Dépiler les andons, le 25/05/2023
- Quelle boussole pour quelle stratégie ?, le 13/06/2023
- De la difficulté à créer une barre rouge, le 10/07/2023
- Et le mur devient un partenaire de réflexion, le 04/09/2023
- Les espérances du plan, l’obstination du terrain, le 18/09/2023
- Chercher le respect en équipe, le 16/11/2023
- Pour qui est ce tableau ?, le 18/12/2023
On verra s'il y a de la demande pour en faire un epub ou un PDF à télécharger...
Mes quinze raisons pour aller au Lean Tour 2023 à Lille
mardi 7 novembre 2023 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackback- parce que je l’organise
Ce serait quand même idiot ne pas en profiter au passage. - parce que je peux suggérer à des amis de venir
Des gens que je ne vois pas forcément si souvent que ça, que j’apprécie et avec lesquels je partage des intérêts sur la conduite d’entreprise, les relations au travail ou l’ambition professionnel. - parce que s’ils ne viennent pas, j’obtiens quand même des nouvelles fraîches
L’une a perdu un arbre dans la tempête, l’autre est sous l’eau avec son nouveau boulot: on se dit à l’année prochaine. - parce que je découvre de chouettes conférenciers
L’équipe d’organisation se casse la tête pour trouver et accompagner des orateurs de qualité et comme on y est plusieurs, j’ai l’opportunité de rencontrer de nouvelles têtes. - parce que je pense pouvoir mieux comprendre Toyota et son TPS
Valenciennes et son usine TMMF ne sont pas très loin de Lille, nous avons eu plusieurs fois l’occasion d’en accueillir des ex-salariés, mais à chaque fois pour évoquer de ce qu’ils avaient fait dans leur vie d’après. Cette année, Reynald Debaut-Henocque a prévu de parler pendant toute une session de ce qu’il a vécu à l’intérieur. - parce que je me félicite de découvrir une collaboratrice sous un autre jour
Chloé a découvert le Lean en travaillant chez No Parking, son papa pratique le Lean chez Faurecia/Forvia depuis plus de 30 ans. La paire nous offrira une session intrigante. - parce que je pique des idées à d’autres dirigeants
Sébastien Paillet (de Ferlam Technologie) et Alexandre Huard (de Bernier) sont arrivés au Lean par des outils différents des miens (le flux pour le premier, le takt pour le second), il y aura forcément des points à confronter avec mes certitudes. - parce que j’y rencontre aussi de nouvelles personnes au sein des visiteurs
Certains me diront qu’ils me suivent sur tel ou tel réseau social, parfois ce sera l’inverse. L’année dernière, j’y ai revu ceux qui sont devenus mes locataires depuis. - parce que je souhaite continuer d’apprendre
Et qu’un coup de booster n’a jamais fait de mal, surtout dans une atmosphère pleine de respect. - parce que j’ai besoin de sortir un peu la tête de l’eau
Le Lean Tour me bloque une journée complète dans l’agenda : sans téléphone ni email, avec le service minimum au bureau. - parce que le Lean exige du sérieux
Je crois dur comme faire qu’il s’agit là d’un modèle de management plus intéressant que le taylorisme financier et extractiviste. - parce que le Made in France mérite des managers de qualité
Si je peux éviter que l’un d’entre eux tombe dans le piège du MBA, ce sera gagné. - parce que je crois que les rencontres physiques apportent un « je ne sais quoi » en plus
Difficile de faire passer des émotions à travers Zoom, aussi bien côté émission que réception d’ailleurs. - parce que les repas en trop sont offerts aux étudiants
Donc même si je suis bloqué à la maison en dernière minute, je sais qu’il n’y aura pas de gâchis sur la nourriture et que le traiteur reprendra les bouteilles fermées. - parce que la première gorgée de bière après la clôture est la meilleure
Les émotions seront retombées, la fatigue sera en train de nous submerger, on se regardera entre organisateurs et on se félicitera d’avoir fait du bon boulot.
Régis Medina : "Le Lean, c’est fait pour passer à l’échelle"
lundi 2 octobre 2023 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackParfois c'est en mettant les pieds dans le plat qu'on peut avancer : plutôt que de chercher des liaisons plus ou moins évidentes entre Lean et Agile, Régis Medina (qui a écrit des livres sur les deux sujets) préfère une réponse tranchante et décapante.
Et en cheminant, j’ai fini par réaliser qu’il n’y avait rien à voir entre le lean et l’agilité. [...] Il y a des inspirations mais, pour une raison pédagogique, je propose de considérer qu’il n’y a juste rien en commun entre les deux. Ce sont deux intentions différentes. L’agile, c’est un système de production pour développer du logiciel. Cela décrit des façons de s’organiser à plusieurs pour produire quelque chose. Le Lean, c’est une méthode personnelle d’apprentissage pour progresser dans sa carrière de manager. C’est clairement une méthode de dirigeant et de dirigeante.
Et comme il est toujours utile de répéter les évidences, surtout quand on les pratique depuis plusieurs années désormais, le Lean est bien un outil pour dirigeant : je ne pourrais plus faire autre chose. Et j'entends le même son de cloche dans mes équipes régulièrement ;-)
Le retour des arbitrages (trade-off curves) à l'heure du changement climatique
mercredi 5 juillet 2023 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackComme j'écoute régulièrement les interventions de Jean-Claude Jancovici, je commence à anticiper un peu ses exposés et ses réponses. Il en fallait quand même une de plus pour être surpris : je ne pensais pas trouver autant de "Lean & Green" dans la table ronde initiée par les Shifters à l'INSA Strasbourg, co-animé par ses soins et intitulée Climat, énergie, industrie, résilience territoriale - INSA Strasbourg - 22/06/2023.
Y ont été présentés des courbes d'arbitrage (les fameuses trade-off curves) tout à fait intéressantes par des industriels. Ainsi faut-il produire sa bière dans une grosse usine hyper-optimisée ? Bien sûr si on se base sur la consommation d'eau, puisque la micro-brasserie en consommera 3 ou 4 fois plus par litre de bière produite. Un peu moins sûr si on tente d'optimiser le coût carbone du transport, puisque la méga-brasserie irriguera un territoire largement plus grand. Même question pour les panneaux à particules des meubles de cuisine...
L'équilibre sera intéressant à débusquer, à explorer et à "kaizener" : on est au tout début d'une grande mutation industrielle.
Fermer la paranthèse du premier Lean Safari
lundi 19 juin 2023 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackSept semaines après avoir annoncé l'ouverture des inscriptions du premier Lean Safari, le temps est venu de dire merci. Merci aux 8 cobayes qui ont fait le pari de s'inscrire et merci aux 6 entreprises qui ont accepté d'ouvrir leurs portes : Toyota Boshoku Somain, Beck Industries, Cabanon, Eiffage Énergie Systèmes - Électronique, Cousin Surgery et Atelier Agile.
Trois jours de visites intenses pour explorer des gembas riches et variés : entre TPS, 5S, Top 5, kanbans, flux, bacs rouges, lissage, kaizens, il y en avait pour tous les goûts et toutes les maturités.
Sans oublier les interactions entre visiteurs et visités pour ancrer les apprentissages de chacun ! Une expérience riche en énergie qui donne de l'espoir pour notre industrie locale.
Les inscriptions au Lean Safari 2023 sont désormais ouvertes
vendredi 5 mai 2023 :: perrick :: Lean :: un commentaire :: aucun trackbackInitié grâce à l'enthousiasme des Alumnis de l'ILF, le Lean Safari 2023 aura lieu les 14, 15 et 16 juin autour de Lille : 9 privilégiés auront l'occasion de visiter 6 entreprises en 3 jours et de vivre une immersion dans des transformations Lean guidés par ceux qui les font, sur leur terrain.
C'est un projet qui me tient particulièrement à coeur : frustré de ne pas avoir d'opportunité d'aller au Japon depuis la pandémie et envieux de l'expérience des van of nerds, j'ai décidé de monter ce Lean Safari de toute pièce avec des boîtes de Lille et des alentours. Il s'agit maintenant de convaincre encore 5 personnes de nous rejoindre pour visiter - entre autres - une société centenaire dans la sidérurgie et un atelier de textile high-tech.
Forcément c'est payant : les hôtels, les repas et le transport sont compris ce "package" un peu exceptionnel. Il faudra quand même - si possible - penser à ses chaussures de sécurité : on ira sur des gembas.
Conférence : Lean et numérique, l’un au service de l’autre
mercredi 5 janvier 2022 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackLors du dernier Lean Tour PACA à Aix-en-Provence, j'ai eu l'occasion de présenter un retour d'expérience sur le Lean dans le monde du numérique. Julie Chevalier et le Réseau Lean PACA souhaitaient un focus sur l'hybridation entre le "digital" et le Lean. Vous trouverez donc une exploration particulière sur l'utilisations de kanbans dans le cadre du télé-travail. Mais aussi comment faire du 5S sur du code, à quoi servent l'Andon et le Bac Rouge dans un contexte de bureau, etc.
Les kanbans chez No Parking
jeudi 19 août 2021 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackUn petit peu avant l'été, j'avais eu l'occasion de présenter la manière dont nous utilisions deux outils Lean, le bac rouge et l'andon, dans le cadre d'un séminaire des Alumnis du CES Lean Management de Telecom-Paris. Et comme tout se faisait en visio, les organisateurs avaient poussé pour obtenir une vidéo, voici le résultat :
Et désormais elle en appelle d'autres... Surtout si vous avez des questions sur notre mode de fonctionnement : les commentaires sont ouverts à cet effet ;-)
Book Club Lean : quelques notes en vrac
vendredi 27 mars 2020 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackHier soir, j'ai eu l'occasion d'assister au premier Book Club de l'Institut Lean France. Les échanges entre Michael Ballé et Anne-Lise Seltzer à propos du livre Le Lean au service du client de Dan Jones et Jim Womack furent l'occasion pour moi de découvrir la réception qu'a eu l'ouvrage à sa parution (il y a 15 ans déjà) et le côté révolutionnaire de son focus sur la non-valeur côté client (ou utilisateur). Lors de ma première lecture, j'en avais retenu en particulier quelques idées percutantes sur les conditions d’une relocalisation industrielle (et avec le coronavirus, on en aura besoin).
Pour compléter leurs propos, quelques articles pour prendre d'autres tangentes...
- Waiting Lines Are a Threat to All of Us de Nicolas Colin, sur l'impact terrible que peuvent avoir les files d'attente en contexte de crise sanitaire.
- Second developer flew 82 tonnes of medical supplies to China de Kate McClymont, sur ces chinois expatriés qui ont affrété leurs avions privés pour expédier en Chine des tonnes de matériel médical depuis l'Australie, à la fin du mois de février 2020.
- Les magasins O'Tera dans la région lilloise qui proposent une parcours client "0 file d'attente" : un concept hybride entre un marché traditionnel (des produits par des producteurs locaux), Ikea (un parcours balisé pour passer devant tous les produits) et Amazon Go (pas de caissière, pas de vendeur, des scannettes, des automates d'encaissement et terminaux de paiements CB).
PS : 30/03/2020, ajout de la vidéo du Book Club
Intervention prévue au Lean Tour Lille 2018 : rendez-vous en février
jeudi 21 décembre 2017 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackCela faisait longtemps que je n'avais pas parlé lors d'une conférence et une fois coutume, ce ne sera pas tellement lié à PHP. Lors du prochain Lean Tour à Lille, je présenterai : Comment j’ai raté le virage du Lean en 2007, puis en 2012. Avant de m’y mettre (enfin) sérieusement en 2017. L'occasion de faire le point sur ce qu'on a fait sous le mot-clé lean chez No Parking depuis bientôt 10 ans. Le temps que cette communauté (et moi surtout) mûrisse un peu.
Et toute la journée devrait être intéressante : je suis visiblement le seul à bosser dans le numérique. Ce sera l'occasion d'entendre parler de soudure robotisée ou manuelle MIG, MAG et TIG, d'analyse d'amiante, de filtration industrielle ou autres études et mesures sur sites industriels. De quoi se revigorer les neurones...
Des robots et du journalisme à la française
mercredi 27 septembre 2017 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackUne des antiennes que Philippe Meyer (que je retrouve avec bonheur sur son Nouvel Esprit public en peau de caste, mais ça c’est une autre histoire) répète à longueur d’émission tient en deux mots : nous aurions en France un journalisme de cour, incapable de faire du simple reportage de terrain et préférant les ragots parisiens. Si son exemple de la semaine parlait de Mme Hidalgo, maire de Paris - que d’autres défendent avec jubilation - c’est la différence de traitement fait aux robots entre les deux rives de l’Atlantique qui m’aura alerté ces derniers temps.
Ainsi le Washington Post décrit dans un long papier du mois d’août 2017 l’arrivée de bras robotisés dans une usine du Wisconsin : chez Tenere, Robot 1 est là non pas pour moderniser la ligne de production, mais plus simplement pour remplacer des ouvriers qui ne viennent pas ou plus. Les raisons sont diffuses : drogue, maladie, dépression, retraite. En plus d’un métier d’ouvrier qui ne fait plus rêver les jeunes et un taux de chômage faible. Alors les robots arrivent en location, $15 de l’heure.
Un peu plus tôt, c’était Fast Company qui proposait un article sur le retour des humains dans les process de Toyota : l’angle est original, et même franchement à contre-courant. Les créateurs du Lean - fidèles à leur tradition du « d’abord des hommes, après des produits » - ne laissent que 8% du travail à des robots : ils ne peuvent améliorer ni leur propre efficacité, ni la qualité de leur travail. Seuls les gens peuvent y arriver. L’exemple cité dans l’article est saisissant : en reprenant (ou re-apprenant) le contrôle sur le processus de fabrication, une usine japonaise a diminué de 10% ses déchets et raccourci de 96% le temps de production des vilebrequins.
Et tout récemment le New York Times s’est aussi fendu d’une exploration dans les entrailles robotisées d’Amazon.
Pendant ce temps Libération propose un numéro spécial sur les « robots tueurs » à venir et des analyses sur des interfaces encore immatures. Même les drones-livreurs ne sont pas pour tout de suite, en France en tout cas (puisqu’en Tanzanie on lance le projet). Pour Le Monde, c’est plus délicat : la recherche montre - quand le serveur répond - surtout des robots de compagnie, un autre "peluche" thérapeutique ou encore chef d'orchestre dans les pages "Idées". Lecteur régulier je me souviens surtout de « débat » : les reportages sont aux abonnés absents (ou presque). Heureusement Le Figaro sauve un peu la mise : on y trouve par exemple en mars 2017 un article sur les robots des champs ou un autre d’avril 2017 sur le robot voiturier à Roissy. Comme s’il ne s’agissait pas d’un enjeu de société majeur, mais juste un luxe d’investisseurs.
Première séance de 5S au bureau : le Seiri par du vide
mercredi 12 juillet 2017 :: perrick :: Lean :: aucun commentaire :: aucun trackbackAujourd'hui au bureau, ce n'était pas un grand ménage de printemps. Ce fut plutôt une mini-tornade de Seiri : le premier S des 5 (les autres étant Seiton, Seiso, Seiketsu et Shitsuke : une autre histoire de Lean).
Visiblement prendre 2h pour se débarrasser de tout un tas de trucs, ça permet de faire un peu de vide, de se reposer des questions d'organisation...
Première étape, nous avons fait deux tas : "à supprimer" et "en suspens". En tant que gérant, j'avais le privilège d'utiliser directement le premier. Heureusement le reste de l'équipe a vite compris que le deuxième allait fondre comme banquise en 2017.
Après avoir dégager les cds (veilles sauvegardes, pilotes de matériel depuis longtemps obsolète, boîtes vides et disques vierges), ce fut le tour des tours : elle ne servait plus que pour les post-its neufs.
Troisième temps, le tri : certains trucs ont été récupérés par les uns et les autres, le recyclable s'est retrouvé dans les sacs verts ou des cartons, le non-recyclable dans les noirs et les composants électriques ou électroniques dans un coin (prêt pour la déchetterie). La parenthèse ouverte vers 14h30 pouvait se refermer tranquillement avant le tea time.
Ce fut aussi l'occasion de passer un coup d'aspirateur un peu plus appuyé, d'agrandir le coin repas, de déplacer quelques plantes, de nettoyer des claviers, de remplacer une multi-prise par une autre plus grande, de regrouper les fournitures neuves, d'agrandir l'espace dédié aux archives, etc.
C'est d'ailleurs la question des archives qui m'aura le plus marqué : les cédéroms qui n'avaient jamais servi ne serviront plus jamais. Par contre les boîtes d'archives avec tout la paperasse, classée mois par mois, attend à l'abri un transfert aux archives nationales du travail.