Petite balade économico-touristique en Bretagne : Lechiagat
lundi 23 octobre 2017 :: perrick :: Espace urbain :: aucun commentaire :: aucun trackbackCet été nous avons été accueilli par le phare de Croas-Malo, emblème de Lechiagat, le quartier portuaire de la commune de Treffiagat dans le pays bigouden où nous avons passé deux semaines en famille, entre l'océan atlantique et l'estuaire du Steir. Un coin tranquille au fin fond du Finistère, remarquable par des ruelles apaisées et des grandes plages sans (trop de) touristes.
Des plages qui ont été quand même endommagées par les tempêtes, en particulier celles de 2014 : malgré l'enrochement, le cordon de dune est visiblement encore vulnérable.
De l'autre côté de la dune, le chemin des douaniers et la littorale à vélo - Voie 5 (qui amène son lot de touristes du genre sportif à sac à dos et à sacoche), l'étang du Loch Vihan avec son menhir de Léhan et quelques maisons très récentes qui cachent leur proximité avec cette nature fragile par des buissons plus ou moins touffus.
Le parcours de santé quant à lui est laissé à l'abandon : la dune reprend les quelques droits qu'on lui laisse.
Dans le village aussi l'activité a muté : l'hôtel a fermé, les petits ateliers arborent des cicatrices derrière le lierre et les portes closes, les boutiques attendent des repreneurs depuis belle lurette.
La vie économique se cache désormais dans les interstices. Un pièce dans une ancienne maison de pêcheur, une camionnette en itinérance, un simple numéro de téléphone dans une ancienne devanture de magasin, un garage d'une maison de lotissement qui fait de la vente directe producteur...
Le médecin est toujours là; encore une poignée d'années et il sera à la retraite. Sans remplaçant.
Heureusement on peut compter sur la camionnette du boulanger garée devant son échoppe pour créer un mini-embouteillage de temps en temps. Idem devant la pharmacie ou les bistrots sur le port.
Et puis du tourisme quand même : des maisons pimpantes estampillées Gîtes de France ou Clévacances dans un dédale de rues étroites. D'autres demeures sont à vendre, en construction ou à l'abandon. Et des terrains qui attendent ici ou là. Nous n'aurons qu'un seul regret : la maison de location que Peggy avait trouvé ne sera pas disponible l'année prochaine. Elle passe en location à l'année. La rançon d'un village qui se maintient en vie sans les touristes.
A côté de l'église, le parking est devenu trop grand : il n'y a plus qu'un culte catholique par mois. J'imagine que ce sont les familles étendues des riverains qui en profitent le plus. Et comme en plus il y a aussi un temple protestant et une communauté évangélique...
La modernité était arrivé avec le train Birinik. Et malgré sa clôture dans les années 1960, elle continue de survenir par vague : borne électrique pour voitures, campagne de sensibilisation à la biodiversité, agriculture urbaine ou ouvrière. Et encore le chantier naval avec son lot de pot de peintures, de métal rouillé, de filets à rafistoler et d'emplois qualifiés. J'ai découvert un peu plus tard qu'écologistes et professionnels de la mer ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde.
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