Le Continuous Securities Offering : une nouvelle réponse au dilemme rich / king des entrepreneurs

mercredi 22 janvier 2020 :: perrick :: Entreprenariat :: aucun commentaire :: aucun trackback

Au menu des grandes fondamentales de l’entrepreneur, on retrouve le choix souvent inévitable entre pouvoir et richesse. En privilégiant le contrôle (le côté king), il se prive de la recette classique pour accélérer son développement : la levée de fonds. Par définition, celle-ci implique d’échanger du capital contre des parts, et in-fine des droits de vote, avec en ligne de mire des effets multiplicateurs importants sur la valorisation (le côté rich).

Ce modèle est intimement lié à l’univers américain (et probablement à son modèle familial nucléaire) : la question du poids en dollars de chacun n’est pas tabou et la quête de richesse peut jouer à plein. Problème en Europe - et tout particulièrement en France - le choix du roi est beaucoup plus fort. Peut-être s’agit-il d’un relent de césarisme ou de catholicisme zombie ? Toujours est-il que cela avait été un véritable choc pour mes profs d’entreprenariat à Stanford quand ils ont découvert que sur notre groupe de 25 entrepreneurs français, un seul avait prévu d’ouvrir son capital à ses équipes. Bien sûr on pourra se plaindre que cela ne favorise pas le développement des gazelles en route vers le statut de licorne, ou se réjouir de voir des sociétés plus stables et plus pérennes !

Reste qu’il fallait bien des français, en l’occurence Thibauld Favre et Joris Delanoue, pour imaginer et mettre sur pied un nouveau mécanisme de financement sans perte de capital pour les fondateurs et fondatrices. Avec leur CSO - Continuous Securities Offering - ce sont les revenus futurs qui servent directement de garantie à l’investissement : une part de ceux-ci est « bloquée » pour les investisseurs. S’y ajoute une dose de « blockchain » pour garantir liquidité et simplicité dans un produit financier qui se veut accessible à toutes les parties prenantes : financiers mais aussi clients, salariés et partenaires. Une expérimentation intéressante à suivre en tout cas.

CSO Handbook

Work Is Work

vendredi 17 janvier 2020 :: perrick :: Management :: aucun commentaire :: aucun trackback

Quand une société grandit, son rythme de production baisse : les contraintes des théories du parallélisme et des files d'attente sont implacables. Et si l'objectif de l'économie entreprenariale, ce sont bien des rendements croissants pour se développer (ou increasing returns to scale), il ne reste plus grand chose à faire :

As an organization hires more employees, work on productivity improvements must be a constant priority. Internal tooling, training, and services must be developed and fielded to ensure that all members are able to work on problems of continuously increasing impact. The ceaseless pursuit of force multipliers is the only possible route to superlinear productivity improvements as an organization grows.

Dans son petit essai Work Is Work, Coda Hale arrive presque à définir le Lean, sans jamais le mentionner : améliorer des façons de faire, former les personnes, travailler sur les délais, enrichir la gamme, respecter les personnes. Et à m'orienter vers la littérature sur les files d'attente au passage...