Journal d’une quarantaine : jeudi 9 et vendredi 10 avril 2020

vendredi 10 avril 2020 :: perrick :: Quarantaines :: aucun commentaire :: aucun trackback

J'aurais tenu le rythme quotidien 4 semaines, entre le 13 mars et le 8 avril pour être précis. À jongler tous les soirs entre vie familiale, boulot et dodo. J'ai décidé hier de lâcher un peu de pression : la routine s'est installée, la fatigue s'est accumulée, le déconfinement n'est pas pour tout de suite, les billets seront plus espacés.

Juste avant le repas ce midi, Peggy et moi avons eu droit à un concert organisé dans la salle à manger : le concept était simple, les plus d'instruments possibles à deux et en même temps. Et puis ce soir un autre, avec un public largement plus grand - celui des voisins assez téméraires pour sortir à 20h tout en maintenant les distances sociales de rigueur. Ces moments volés au confinement font un bien fou.

Concert en fanfare de 12h30
Concert en fanfare de 12h30
Concert en fanfare de 12h30
Concert en fanfare de 12h30

Madeleine continue d'exiger des exercices de solfège avant de dormir : depuis qu'elle a compris qu'elle progressait vite en s'exerçant avec un chronomètre, elle en redemande. Nous sommes les premiers surpris. Mais je lis sur son visage qu'elle est encore plus étonnée de découvrir que les très très bons lecteurs de musique arrivent à jouer une partition dans leur tête, pas les notes, la musique de chaque instrument.

Peggy a réussi à trouver des oeufs au chocolat pour dimanche : visiblement un petit coup de bol, c'étaient les derniers de la supérette. Nous sommes sauvés. Et lors du mon passage hebdomadaire chez O'Tera, je n'ai pas réussi à éviter une file d'attente à l'extérieur : 13h50 un vendredi n'est donc pas non plus la panacée. Je me demande s'ils afficheront un jour le nombre de clients par tranche horaire comme sait le faire La Poste avec ses horaires d'affluence.

Depuis quelques semaines, je suis stupéfait de la vivacité de la communauté Lean française et internationale. Tandis que la presse se jette sur la faute du zéro stock ou sur les horreurs du Just-in-Time, cette communauté publie régulièrement des contenus d'une grande qualité. Ainsi le retour d'expérience de Nicolas Guillemet (PDG de PCM HABILCLASS) : lui et ses 19 salariés fournissent aux hôpitaux du matériel pour équiper les nouvelles salles Covid19 tout en formant ses salariés avec YouTube (les formateurs ne viennent plus, ils sont confinés) et en sourçant de la matière première localement (ses fournisseurs habituels - italiens - sont fermés eux aussi). Ou encore l'explication détaillée de ce Au-Temps-Juste par Michael Ballé : La pensée "Just-in-Time" vous amène à localiser les composants critiques dans un rayon de 200 kilomètres, pas à l'autre bout du monde. Visiblement Martine Aubry a compris les enjeux : elle souhaite faire produire localement des masques pour tous les habitants de sa ville.

En France, il y avait 125930 cas confirmés, 13215 décès et 25195 guérisons. Et les premières transactions qui sont saisies dans le prototype de notre projet de monnaie locale inter-entreprises pour la métropole lilloise.

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