What to do with spare TV ad inventory

vendredi 19 février 2021 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback

Curieuse expérience de pensée que propose Matt Webb :

So perhaps I could buy a TV ad targeted just at me, and generate the content on the fly. Like, maybe it could be a list of upcoming birthdays of family and friends. That would be useful to encounter ambiently in the evening, like the calendar on the fridge but in my front room.

La longue traîne a encore de beaux jours devant elle...

Smart Cities and Finance

mercredi 3 février 2021 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback

La prose de Johnny Sanphillippo sur son blog Granola Shotgun m'avait manqué ces derniers temps. Ses comptes-rendus de la vie à San Francisco sont toujours d'une délicatesse et d'une empathie qui défient les excès et l'hubris de la Tech qu'il doit y tolérer. En y retournant à l'occasion, j'ai découvert qu'il avait simplement changé d'hébergeur et au passage d'URL pour son flux RSS. Je me suis donc offert une soirée de rattrapage pour lire une douzaine de nouveaux textes. Et j'en ai profité pour extraire une subversive citation dans son billet Smart Cities and Finance :

During the Q & A I asked why her otherwise prosperous town needed federal assistance and corporate sponsorship to keep the street lights on. A century ago all towns managed this sort of basic maintenance from local revenue even though they were far poorer. Isn’t that an indication that there’s a larger underlying problem that needs to be addressed first? She had no answer. That’s not the kind of question people are supposed to ask at a tech convention…

The death of Economic Policy

vendredi 29 janvier 2021 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback
I suspect there are two reasons for the loss of interest in economic policy. One is that centrists and the right just don’t have a clue. [...] Secondly, there are fewer interests that are served by economic growth.

La remarque de Chris Dillow sur son blog Stumbling and Mumbling est même étayée. De là à croire que le primat de l'économie sur la vie politique touche à sa fin... À moins que ce soit plus simplement la marque du règne des rentiers et des féodaux !

Huit bouquins lus, la vingt-huitième vague

mardi 29 décembre 2020 :: perrick :: Livres :: aucun commentaire :: aucun trackback
  1. Through the Flower : mon combat d’artiste femme par Judy Chicago
    Judy Chicago aura participé dans les années 1970 à l’effort commun de nombreuses femmes pour changer le monde. Son combat personnelle aura été de proposer un art au féminin, par et pour des femmes. Lors de notre séjour à New-York, Peggy avait insisté pour aller voir son œuvre la plus connue : « The Dinner Party », une installation épique qui continue de marquer le mouvement féministe plus de 40 années plus tard.
    livres.onpk.net
  2. Hannah Arendt par Sylvie Courtine-Denamy
    À la fois biographie intellectuelle et thématique, les 400 pages proposent un portrait en mosaïque de la plus grande penseuse du XXe siècle. Alors qu’elle refuse le qualificatif de « philosophe », elle pensera toutes les grandes questions de son temps. Et elle nous fournira des fulgurances précieuses pour aller chercher le vivant par delà les expériences traumatisantes d’une Europe ravagée. Et pendant que les États-Unis s’enfoncent dans les méandres de l’étrangeté et de la bizarrerie, ses réflexions sur son pays d’adoption laisse songeur. Incapables de résoudre la question raciale, ils sont contraint de voir émerger le danger de la violence : une violence qui « n’est pas révolutionnaire car elle n’est pas un moyen en vue d’une fin : personne ne songe même à prendre le pouvoir ». Avec la crainte - déjà - du retour de balancier : « une réaction blanche qui affecterait jusqu’au gouvernement et qui signerait la fin de la République américaine ». 2016 nous avait apporté des indices, 2020 pourrait être l’année de la confirmation. livres.onpk.net
  3. Guérir son enfant intérieur de Moussa Nabati
    Ce n’est pas souvent que je lis un livre complet pour 10 lignes. Ce fut pourtant le cas cette fois : il fallait que je lise la dizaine de cas sur plus de 200 pages pour déceler une ou deux clés. Le reste dormira encore un peu dans les méandres de ma mémoire profonde. livres.onpk.net
  4. An Introduction to General System Thinking de Gerald M. Weinberg
    Les livres de Gerald M. Weinbert ont eu une certaine influence sur mon début de carrière (Becoming a technical leader en particulier). En croisant son nom dans une liste d’ouvrages sur les systèmes , je l’ai pris les yeux fermés. Et si la liste d’axiomes, de lois et de principes est assez large pour offrir plus qu’un aperçu de cette « pensée systémique », le ton - très académique - et les exemples - peu ancrés dans la vie - classe le livre dans la catégorie « austère ». Et ce sont finalement les questions à la fin de chaque chapitre qui feront travailler la matière grise : des thématiques aussi larges que la libération des femmes, l’archéologie, la philosophie ou la contemplation des nuages (avec un lire de Marc Bloch dans la poche) seront toutes prétextes à des questions impertinentes. livres.onpk.net
  5. La dynamique du capitalisme de Fernand Braudel
    Encouragé par la plume de Nicolas Colin, je me suis plongé dans ce petit livre d’histoire. Dans cet assemblage de trois conférences, Fernand Braudel nous invite à faire le distinguo entre d’une part l’économie de marché et d’autre part la capitalisme. Une distinction qu’on trouve dès la Renaissance italienne. D’un côté il y a des « échanges transparents », réguliers et prédictibles, qui permettent de transporter du blé ou de l’huile, du vin ou du bois entre des villes plus ou moins éloignées mais toujours reliés par un ensemble de règles et d’habitudes partagées. Et de l’autre, l’échange fuyant le contrôle et privilégiant l’arbitraire et/ou l’arbitrage : une forme de « contre-marché », un private-market qui prospère sur les asymétries (de capital, d’information), qui dépend de privilèges (offerts et garantis par le Prince) et qui se recycle au gré des opportunités (profitant de sa forme liquide). Les shadow-banks et autres fonds de private equity deviennent alors l’actualisation moderne de l’effort du capital à s’extraire de la visibilité des grandes bourses et des règles prudentielles imposées par la puissance publique. livres.onpk.net
  6. Le Modèle italien de Fernand Braudel
    « Ville contre État, disons lièvre contre tortue. » L’Italie, contrée des villes-états (Florence, Gênes, Venise, Milan, Sienne, etc.) aura donc son heure de gloire avant que ses grands voisins ne la surpassent avec leurs puissantes administrations unifiées. Passée si proche d’une révolution industrielle dès le XVe siècle, elle rayonnera par les arts, la finance, le commerce, la science jusqu’au XVIIe. Et coincée dans la Méditerrannée, elle laissera l’Atlantique et ses grands espaces à d’autres. Il nous reste cette marque culturelle indélébile que Fernand Braudel nous restitue à merveille : « tout le ciel de l’Europe en a été éclairé. » livres.onpk.net
  7. Lean en France - Réussir autrement, l'entreprise au XXIe siècle de Catherine Chabiron
    La formule du Lean est simple : « kanban + kaizen » (ou alors « just-in-time + respect for people »). Et pourtant les pratiques et surtout les points de vue sont tellement larges. C’est cette diversité qu’explore Catherine Chabiron à travers ses visites de terrain, à chaque fois en quête d’une nouvelle facette du Lean à découvrir. Il y en a pour tous les goûts : de l’entrepreneur au Lean officer, dans le BTP, les services ou le numérique. Et à chaque fois, c’est l’envie de progresser qui transparaît : par la satisfaction des clients bien sûr, mais aussi par le respect des équipes. Une radioscopie foisonnante dans l’industrie française, au tout du moins celle qui tient encore debout. livres.onpk.net
  8. The Square and the Tower de Niall Ferguson
    Niall Ferguson, historien écossais désormais basé à Stanford, propose une exploration de l’articulation entre réseaux et hiérarchies par des exemples soigneusement choisis pour couvrir une très large période qui s’étend de la fin du Moyen-Âge à nos jours. Loin des canons de la Big History (qui proposerait des grands coups de pinceaux pour rendre compte de la fresque humaine), ses petites touches mettent surtout en relief et en parallèle deux découvertes majeures : l’invention de l’imprimerie et celle de l’internet. En espérant que la seconde ne débouche pas trop vite sur la violence qui aura découlé de la première, entre la Réforme et les campagnes napoléoniennes. Après tout, on peut aussi imaginer que ses conseils aux puissants aient de l’impact… livres.onpk.net

Du raisin pour des oiseaux

mardi 22 décembre 2020 :: perrick :: Ecologie :: un commentaire :: aucun trackback

Lors du premier confinement - et depuis d'ailleurs -, j'ai eu l'occasion d'apercevoir pas mal d'oiseaux dans le jardin : des pies, des moineaux, des rouges-gorges, des mésanges charbonnière, des merles et même un geai des chênes avec son corps brun rosé sur le dessus et brun plus clair sur le dessous, sa queue noire, son croupion et son bas-ventre blanc, ses rémiges primaires des ailes bleu vif et noires.

les derniers grains de raisin de 2020 - jardin de Lambersart

Alors quand s'est posée la question de ce que je pouvais faire avec les grappes de raisin restées sur la vigne courant novembre, je me suis laissé le temps de la réflexion. Et puis les grains ont disparu les uns après les autres. Comme si ils étaient utiles aux passereaux et autres corvidés qui s'arrêtent dans l'herbe, sur les branches ou dans la haie. Sait-on jamais : c'est, quoi qu'il en soit, une forme de remerciements.

Et pour le plaisir de voir des animaux vertébrés, caractérisés par la bipédie, la disposition des ailes et un bec sans dents, manger votre production, je ne résiste pas à partager le plaisir communicatif d'un couple de jardiniers belges, Josine et Gilbert Cardon : alors mettez un deuxième cerisier, un pour les oiseaux et un pour vous.

All the parenting manuals I’d read were jokey and superficial. Then I turned to Rachel Cusk and Deborah Levy

lundi 30 novembre 2020 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback

Un professeur d'université découvre - suite à son divorce - la voix profonde des femmes, une voix intime avec laquelle il explore une nouvelle relation avec ses propres enfants et avec la littérature.

It was not just that these motherhood memoirs spoke about parenting in a way that was closer to my own experiences, it was that they provided me with a language. Unlike the stories I had found in memoirs of fatherhood, which were isolated and disconnected, the women who wrote about motherhood were much more tuned in to other people’s experiences, past and present. Almost all the women on the list would weave their own personal narrative with stories of other women, whether Marguerite Duras, Simone de Beauvoir or Adrienne Rich. And they were not exclusively white and heterosexual. In Mother Is a Verb, the history professor Sarah Knott set her story alongside those of women of the past. Maggie Nelson, in The Argonauts, blends poetry, politics and philosophy to tell her story of pregnancy as the partner of a transgender man. Cho turns to Korean folklore to bring to life her experience of psychosis and her time on a ward, disconnected from her own child. Anna Prushinskaya, in A Woman Is a Woman Until She Is a Mother, turns to art. Cusk and Deborah Levy turn to literature.

De la virtualité du système politique aux USA

vendredi 16 octobre 2020 :: perrick :: Connexe(s) :: aucun commentaire :: aucun trackback

Rarement l’écoute d’un podcast, en l'occurence un épisode des « Venture Stories » History Has Begun with Bruno Maçães, n’avait autant secoué mes quelques neurones de plouc en province : et si la virtualité du système politique états-uniens n’était pas un bogue, mais une fonctionnalité. C’est la thèse pour le moins originale de Bruno Maçães, un homme politique portugais aussi à l’aise sur les routes de la Soie que dans la Silicon Valley. Je le connaissais un peu pour ses essais sur la Chine et il revient avec un livre - que je n’ai pas encore lu - sur l’Amérique du XXIe siècle : History Has Begun. Pour (mal) résumer une phrase sa pensée, la virtualité permet d’aller plus loin dans les expériences de chacun. On peut jouer à se faire peur avec un dictateur fasciste comme Trump ou profiter de Twitter pour plonger dans une pseudo-révolution « woke », mais sans les coups et ni les blessures. Au passage, cette virtualité permet aussi de s’affranchir du libéralisme (avec son cortège de contraintes universalisantes) pour construire ses histoires et les partager à son petit monde, sans être rattraper par une réalité bien trop terre à terre.

History Has Begun - Bruno Maçães

Bien sûr en quittant le monde des faits partagés, les communautés américaines s’approchent dangereusement de l’attracteur « hors-sol » si cher à Bruno Latour. Un deuxième contre-point à cette théorie politique (que Bruno Maçães accepte donc comme falsifiable, puisqu’il est surtout chercheur en sciences politiques) se loge dans le travail d’enquête que Paul Jorion effectue depuis son Morbihan d’adoption sur son pays de coeur. Avec un long passage en Californie, une expérience de psychanalyste et un bagage d’anthropologue, il propose une analyse circonstanciée de la « météorite Trump » : entre kompromat russe, haute trahison et sédition sudiste, il détecte un véritable proto-fascisme dans ce personnage de télé-réalité à l’ego hypertrophié et au charisme certain.

Haute Trahison - Paul Jorion

Entre ces visions et constructions intellectuelles aussi opposées qu’argumentées, les élections du 3 novembre 2020 devraient permettre d’y voir un peu plus clair : la réalité pourrait finir par rattraper l’une ou l’autre. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut s’attendre à un dénouement en théorie politique à si brève échéance…

Le BUT de l'entreprise n'est pas de gagner de l'argent - l'argent est le RÉSULTAT

mardi 15 septembre 2020 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback

A enfoncer des portes ouvertes, on découvre parfois des terrains vierges à reconquérir. La réappropriation de l'entreprise se fera aussi avec des concepts : c'est des mains des financiers qu'il faut la reprendre...

Le BUT de l'entreprise n'est pas de gagner de l'argent - l'argent est le RÉSULTAT. Le BUT de l'entreprise est de faciliter ou d'enrichir la vie des CLIENTS en donnant du SENS aux employés en les engageant dans leur travail et les impliquant dans leurs équipes et la confiance dans un projet commun.

Michael Ballé démonte au passage un raccourci mortifère : si on manage par augmenter les revenus et réduire les dépenses on étrangle les flux et au final, on perd de l'argent.

PS : la beauté de la tirade se mesure aux commentaires sur LinkedIn.

Huit bouquins lus, la vingt-septième vague

dimanche 30 août 2020 :: perrick :: Livres :: aucun commentaire :: aucun trackback
  1. Les ardents par Nadine Ribault
    Dans une campagne du Nord de la France sévit une bien étrange maladie : le mal des Ardents. Au milieu des bruyères, il y a aussi un château, des intrigues et des passions. Un univers d’amour courtois et de confinement sanitaire où s’entremêlent une châtelaine au cœur sec, un fils aguerri aux combats, une épouse recluse, des amis déchirés et un berger coquin dans une prose fine et précieuse. livres.onpk.net
  2. Et s’il était possible d’être un parent équilibré par Anne-Sophie Thiry
    Même avec deux petites filles extra, il n’est pas toujours si simple de désamorcer les crises, de répondre calmement et d’accompagner avec une douceur constante et une empathie intense. Ce livre propose des outils concrets pour tenter d’y arriver. J’y ai aussi pioché quelques trucs : se baisser au niveau de l’enfant (en se mettant à genoux par exemple) quand on doit expliquer quelque chose d’important, les féliciter pour chaque cap d’apprentissage (les premiers pas, les premières siestes sèches, etc.) et aussi pour les petites joies du quotidien, reformuler les débordements de colère pour désamorcer le trop-plein d’émotion en cas de crise (le vocabulaire n’étant pas toujours acquis), etc. Les neufs chapitres très didactiques avec résumés réguliers, pistes de lecture et questions d’introspection permettent d’explorer ces questions cruciales (et aux réponses pas toujours aisées, j’en ai bien conscience). livres.onpk.net
  3. The architecture of Community par Léon Krier
    Si Le Corbusier est largement admiré pour la puissance de sa vision architecturale, personne ne regrette que son projet pour Paris (la fameux plan Voisin de 1925) n’ai jamais vu le jour. Et surtout pas Léon Krier : cet architecte et théoricien luxembourgeois a décidé de célébrer l’architecture classique le jour où il a découvert la Cité radieuse de Marseille pour en être aussitôt dégoûtée. Dans cet opus, il livre une critique féroce de la « modernité » en architecture et en urbanisme. Les petites illustrations qui parsèment le livre font systématiquement mouche : la recherche du beau, de la maturité, de la juste proportion devrait être la quête de l’architecte et de son alter-ego urbaniste. On la trouve dans les quartiers du quart d’heure à Paris (sans voiture), la densité de Boucle d’Or (entre 3 et 5 étages, comme pour la tour Eiffel), la mixité bureaux - habitation - loisir (celle qui émerge à Euratechnologies ou à Poundbury). Reste qu’entre les trouvailles d’un Wrath of Gnon pour mettre en avant la magie de la tradition vernaculaire et les volontés d’un POTUS d’imposer un classicisme bling-bling, ce sont bien les Chinois qui construisent en masse pour ce XXIe siècle. livres.onpk.net
  4. Le temps de la haine de Rosa Montero
    J’ai retrouvé la répliquante Bruna Husky dans une enquête terroriste cette fois. La population madrilène bouillonne, chauffée à blanc par un multi-milliardaire au solutionnisme primaire, les habitants de Cosmos dans leur sphère en orbite se préparent aussi. Entre exécutions sommaires et pollution inégalitaire, il reste l’amour, l’amitié et la solidarité d’une famille choisie. Alors qu’il ne lui reste qu’un peu plus de trois années et trois mois à vivre. livres.onpk.net
  5. The Rise and Fall of the Great Powers de Paul Kennedy
    Et à la fin il en restait cinq : la Chine, le Japon, la CEE, l’Union Soviétique et les États-Unis. Auparavant il y avait eu cinq siècles de batailles, de guerres et de combats pour la pré-éminence mondiale. Avant le début, il y avait eu les Empires Ming, Perse, Ottoman, Moscovite, Moghol. Et cette double poignée de petits états européens toujours prompts à se chamailler les uns les autres. Entre ces deux bornes, Paul Kennedy décrit avec précision les forces, économiques surtout, qui expliquent comment chaque nation parvient à son zénith avant d’être rattrapée par une autre, ce passage au « sommet » n’étant toujours qu’une éphémère suspension. La fin, c’est 1987 : l’UE et la Russie n’existent pas encore. Depuis le parapluie US s’est étendu avant que Trump ne siffle la fin de la partie. Et ce que Paul Kennedy notait pour le Japon semble devenir une maxime pour notre XXIe siècle : parfois l’expertise commerciale et la richesse financière ne suffisent plus dans le monde anarchique des politiques internationales de puissance. livres.onpk.net
  6. Disunited Nations de Peter Zeihan
    Il faut être américain pour écrire avec autant de désinvolture un livre de géostratégie : Peter Zeihan l’est assurément. Il peut donc terminer ses paragraphes par des envolés à l’emporte-pièce : « it’s worse than it looks » ou « in a word : outdated ». Reste que l’intérêt d’un pinceau aussi « rough » pour brosser le portrait de onze pays (du Japon aux États-Unis en passant par l’Iran ou l’Argentine) tient dans le point de départ : à l’heure où Washington est en reflux, la géographie et la démographie vont retrouver une importance prépondérante. Et si on le suit, la France pourrait en tirer son parti : entre le Royaume-Uni quittant l’Union Européenne pour s’amarrer aux cousins outre-Atlantique et l’Allemagne à la démographie plombée, elle peut compter sur du nucléaire pour compléter la qualité de ses terres agricoles et la relative bonne tenue de son taux de natalité. Chouette : on devrait pouvoir manger de la viande plus longtemps, continuer à se chauffer par temps gris et calme tout en s’offrant une escapade militaro-minière en Afrique périodiquement. Reste au futur à bien se comporter… livres.onpk.net
  7. Learning to scale de Régis Médina
    En s’appuyant directement sur la maison Toyota - dont le toit est composé de la satisfaction client, de la qualité, du coût et du lead-time, les murs du Just-In-Time et du jidoka et les fondations de la stabilité et du respect (pour les équipes puissent travailler et apprendre) - Régis Médina propose un résumé très orthodoxe de la stratégie Lean. Plutôt orienté pour les sociétés du numérique, cet ouvrage présente l’ensemble des outils qui ont été découvert ou repris au sein des usines Toyota depuis 1937. Avec un mélange de courtes présentations théoriques et d’invitations à la pratique, il permet de se familiariser avec les questions que posera un Senseï. Car celui « qui est né avant » n’apparaît pas dans ce livre, il viendra sur le Gemba de ceux qui iront un peu plus loin et accepteront d’être confronté à leurs idées fausses. livres.onpk.net
  8. Du labeur à l’ouvrage de Laëtitia Vitaud
    J’avais beaucoup d’attente sur ce livre : pour une fois que ma penseuse préférée était citée dans les inspirations d’un livre en français, j’allais peut-être décelé de nouvelles pistes à creuser. Mais finalement non, Jane Jacobs n’apparaît même pas dans la biographie. Reste donc une exploration fine du travail « de proximité » : entre résistance structurelle à la taylorisation et invisibilisation par les pouvoirs en place, ce secteur représente la prochaine frontière de notre pacte sociale. La crise du Covid-19 a bien mis en évidence l’importance de ces travailleurs de la première ligne : ils n’ont pas cessé de travailler pendant le confinement, ils tombent rapidement malades avec la deuxième vague - celle des retours de vacances. Leurs institutions sont encore à venir, reste à voir d’où elles émergeront. Bien sûr le Ségur de la santé n’aura pas été à la hauteur. Et après la tentative avortée du « care » à-la-Martine Aubry, la balle semble désormais du côté des Vert-e-s, si tant est qu’ils puissent saisir cette balle au bond. Heureusement en tout cas que certains combats arrivent à percer la bulle médiatique. livres.onpk.net

TikTok and the Sorting Hat

mardi 4 août 2020 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback
The answer, I believe, has significant implications for the future of cross-border tech competition, as well as for understanding how product developers achieve product-market-fit. The rise of TikTok updated my thinking. It turns out that in some categories, a machine learning algorithm significantly responsive and accurate can pierce the veil of cultural ignorance. Today, sometimes culture can be abstracted.

Eugene Wei met à jour ses schémas mentaux et réussit au passage à me convaincre de l’importance de TikTok : visiblement des tonnes de pub et un très bon algorithme peuvent faire des prouesses.

Je ne savais pas qu'il pouvait y avoir tant de rouge à la plage

mardi 28 juillet 2020 :: perrick :: Perso :: aucun commentaire :: aucun trackback

Est-ce une des conséquences de la campagne de la campagne Nous voulons des Coquelicots ? Est-ce plus simplement un effet secondaire du confinement du printemps ? Toujours est-il que j'ai vu des coquelicots faire émerger leurs quatre pétales papyracés sur des dunes de Lechiagat.

Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat

Comme le rouge n'est pas la couleur que j'associe le plus avec le sable. Je l'ai scruté sur le reste d'une promenade estivale. Voici quelques échantillons collectés le long du sentier des douaniers.

Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat

Bien sûr les humains aussi ont leur mot à dire dans cette ribambelle colorée.

Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat
Du rouge sur la plage de Lechiagat

De bonnes vacances à toutes et à tous...

James Lovelock: 'The biosphere and I are both in the last 1% of our lives'

samedi 18 juillet 2020 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback

Pendant que notre planète (avec ses changements climatiques) nous demande un effort équivalent à la Seconde Guerre Mondiale, James Lovelock (inventeur d'un système pour de détection de molécule dans des gaz) partage son expérience de centenaire en grand écart.

I always find it fascinating how the statistics illustrate that the health of the nation was enormously better at the end of the second world war than it was at the beginning.

Travailler autrement, perspectives philosophiques

jeudi 16 juillet 2020 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback

Au sein de l'équipe No Parking, on a lancé début 2020 une grosse réflexion sur l'intégration du télé-travail dans Opentime. La période de confinement a tout accéléré bien sûr. Il devenait donc d'autant plus intéressant de réfléchir à ces notions. Et c'est Peggy Avez qui nous accompagne par une série de billets : le premier de cette série Travailler autrement, perspectives philosophiques s'intitule La liberté de choisir son heure.

Initier, c'est commencer intentionnellement. L'initiative n'est donc pas seulement le choix d'une action, mais le choix du moment où j'entreprends cette action. Le contexte temporel de mon existence détermine mon degré de liberté.

Des vélos de Paris

lundi 6 juillet 2020 :: perrick :: Espace urbain :: aucun commentaire :: aucun trackback

Je regarde les vélos comme d'autres regardent les oiseaux. J'ai profité d'une longue marche à Paris pour compléter ma collection. Et quelle récolte ! Depuis mon dernier passage à la capitale, le braquet a changé.

Est-ce le hasard qui m'a porté le long du Canal St Martin ? Fermé à la circulation automobile, bordé d'un grand nombre de boutiques de cycles, il se prépare à une colonisation par les deux-roues à propulsion musculaire.

Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris

Les pionniers ont laissés des traces parfois militantes, parfois plus artistiques.

Des vélos à Paris
Des vélos à Paris

Les urbanistes ont ajouté la peinture jaune à leur armada technocratique, avec l'appui des gardiens de la paix (l'opération dominicale Paris respire est en cours) et celui des restaurateurs (ils profitent de leurs nouvelles terrasses) : les perspectives sont à l'extension.

Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris

Déjà les aménagements de la première vague disparaissent : les vélos avaient quitté le trottoir, ils vont grignoter d'autres rues.

Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris
Des vélos à Paris

Soutenez Railcoop, pionnier du ferroviaire citoyen français !

mardi 30 juin 2020 :: perrick :: Notes :: aucun commentaire :: aucun trackback

Ce n'est pas souvent que je tombe sur un projet aussi enthousiasmant : une nouvelle ligne de chemin de fer entre Bordeaux et Lyon à l'horizon 2022, portée par une coopérative. Il manque juste le détour par Toulouse (qui pourrait en avoir besoin plus vite encore) et par Lille pour être parfait. J'imagine en même temps qu'il suffira de mettre la main à la pâte (ou au porte-monnaie).

L’ambition de Railcoop est de redonner du sens à la mobilité ferroviaire en impliquant citoyens, cheminots, entreprises et collectivités. Concrètement, Railcoop fera rouler des trains de voyageurs, trains de nuit, trains de fret, qui circuleront sur l’infrastructure existante.

Une affaire à suivre en tout cas...